Les nouvelles technologies: ou comment se
Les nouvelles technologies: ou comment se combiner merveilleusement à une nouvelle mobilité?
On a souvent tendance à penser que créer une ville « intelligente », c'est produire une ville à l'infrastructure technologique sans faille, et dont la planification a évalué et pris en compte tous les risques imaginables et à venir, telles que, par exemple, l'instabilité politique et la croissance de la population ou la montée du niveau de la mer. Il y a pourtant bien un oubli dans ce mode de pensée... Construire des ensembles de tours rigides dont l'inutilité et le gâchis deviennent flagrants, dès lors que la situation économique change, c'est négliger une dimension importante de la ville et de ses constituants : l'obsolescence. |
LA MOBILITE A MODIFIE GENETIQUEMENT LA VILLE
Le néo-nomadisme, cette mobilité en trois dimensions (physique, numérique et mentale) semble pourtant générer des pratiques humaines et des conditions urbaines très fluides, qui mettent en évidence les désavantages ou déficiences d'un système technologique, et qui sont justement à l'opposé de la planification. Car on vit dans un monde à la précarité exacerbée, où rien n'est plus certain.
Les technologies numériques omniprésentes qui incitent à plus de mobilité, et dont on pense qu'elles ne modifient que légèrement la ville puisqu'elles sont « inVisibles », ont un impact profond sur le tissu urbain.
L'architecte Paul Virilio décrit dans son interview « Quand les architectes n'ont paspeur du vide » les trois « V », le Vide, la Vitesse, et le Vif (la vivacité des individus) qui caractérisent l'architecture d'aujourd'hui et le rapport des individus à l'espace. Il faudrait ajouter tout ce qui ne se Voit pas car la ville des mobilités à l'enveloppe rigide se déforme, se fragmente : des programmes disparaissent, et lorsque certains apparaissent temporairement comme les cyber-cafés, d'autres s'installent dans la durée, toujours plus énormes, comme les espaces de stockage de serveurs.